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L'absolu amour...

et si nous aimions pour de vrai...

Par David Ciussi

Et si l’amour terrestre, celui qui nous fait tous courir sur cette terre, était le miroir,

le prolongement, le fruit de l’amour universel. Ne dit-on pas « trouver l’âme sÅ“ur Â» 

Et si, dans chaque regard que je croise, se répétait l’étincelle de l’illumination d’un Voir éveillé, d’un voir absolu, où ma conscience serait aimante et spectatrice du spectacle de la création !

Et si, dans chaque écoute, j’étais uni au premier son, à «  je suis tout cela Â», mon  origine instantanée !...  

Et si, dans chaque parole et pensée, j’étais relié à l’origine du verbe aimer, aimer et être aimé se conjuguant dans le même temps ici et éternellement !... 

Et si j’étais, en somme, marié avec le verbe aimer ?

Et si, dans chaque respiration, j’étais tellement présent au mouvement de l’immobilité, que le souffle de l’immensité se respirerait dans mon corps !... 

Et si la liberté pouvait aimer ses limites sans se sentir prisonnière !

Et si j’étais le mouvement d’amour du présent immédiat, là où veille et se donne la  conscience d’aimer, aimant et remerciant infiniment.

 

Le souvenir d’être libre et d’être aimé est inscrit dans le plus intime de notre vie, c’est pour cela que nous recherchons tous  la clef de la liberté dont l’expression est le sentiment d’aimer.  Nous savons tous au-delà de tous doutes, que cette vérité existe vraiment, intimement. 

 

Vous souvenez-vous de cet élan vital que procure le sentiment amoureux la première fois, celui qui vous donne l’envie de partager avec l’autre, de sourire à la vie, de dire merci au présent et de trouver tout beau.  Ce sentiment d’être amoureux est la manifestation  terrestre, émotionnelle, intellectuelle, psychologique et comportementale  de l’Absolu Amour.  Nous en sommes tous les filles et les fils. 

 

Question : Oui, mais  comment le retrouver, ce sentiment d’être aimé, dans cette paranoïa généralisée d’un monde qui se cherche ? Comment aimer et se sentir libre concrètement dans notre quotidien ? Pour cela ne faudrait-il pas un miracle qui élève la conscience collective !

 

Le vrai miracle, c’est de prendre conscience de tout ce qui est déjà donné, déjà là, au lieu de nous plaindre ou d’espérer un avenir meilleur (rires) Que vous manque-t-il dans cet instant, vous êtes vivant !  

 

Savoir dire merci et nous sentir aimé par la vie toute entière vivifie l’expérience d’unicité avec sa source.  Accéder à cette union plus vraie, plus profonde avec la réalité intime des choses et des évènements efface le sentiment d’être séparé de l’amour universel. L’expérience de la vérité intime, celle d’être un courant d’amour universel n’est pas une pensée mentale du chercheur perdu. Elle est un passage de conscience, une carte géographique universelle retrouvée comme un GPS spirituel ! 

 

Question : vous voulez dire que ce courant d’amour universel nous guide dans chaque pas d’ici et dans chaque événement comme un GPS ! 

 

Oui. GPS signifie « grand présent spirituel Â» ( rires)  Oui, c’est un jeu où personne ne peut se perdre sauf en rêve ! Lorsque l’on se réveille du cauchemar du chercheur perdu, c’est une franche rigolade qui révèle la vérité en dénonçant l’illusion.  Ce moment de poésie spirituelle rend la vie aimante, miraculeuse ; il nous aide, nous réchauffe et nous ouvre l’esprit à la magie de la réalité immédiate comme elle est.  

 

Question : Vous, dans votre quotidien ; êtes-vous toujours d’humeur égale ? 

 

Mon quotidien est comme le vôtre… (rires)  avec des hauts et des bas !...

Cependant la différence entre le « chercheur perdu que j’étais  Â»,  et maintenant, c’est que je sais aujourd’hui utiliser le bouton de la flamme qui illumine l’instant présent. Je vis les événements du quotidien sans la crainte de perdre mon unicité avec toute chose. Je vois  « le  tout Â» s’inscrire dans chaque partie tout en recréant « le tout Â», portant ainsi témoignage de ce que nous sommes en réalité, unifiés et en paix.

Ainsi chaque être humain, chaque arbre, chaque oiseau, lac ou montagne devient un temple, un lieu où il fait bon remercier car chaque présence est un  miracle de l’amour de la Vie…

 

Question : Mais je ne vois que désordre et souffrance, je ne sens pas l’envie de dire merci ;  je ne me sens pas aimé et les autres et la vie de couple  me font peur !

 

C’est au cÅ“ur même de la conscience de chacun que sont disponibles la liberté et l’amour que nous cherchons désespérément à l’extérieur de nous-même.  Parvenir à la racine « d’être glorieusement seul Â», c’est-à-dire,  « je suis chacun et tous Â» dévoile l’amour universel qui est sans attente inconsciente ni dépendance. C’est sortir du triangle relationnel « sauveur, victime, persécuteur Â» dans lequel l’ego aime entretenir la mécanique de la peur de la solitude.  Cela  demande un grande vulnérabilité, de la sincérité et un sens inné de la relation au présent. 

 

Maintenant, sur le plan relationnel de la vie de couple, vivre harmonieusement est possible si l’on accepte d’entrer dans ce processus d’apprentissage qui contient non seulement la connaissance et l’application de règles, mais aussi l’acceptation des erreurs sans se juger, l’oubli des conditionnements et le réapprentissage de la communication.

 

La relation se construit dans la spontanéité de chaque instant. Saisir l’opportunité du quotidien pour retrouver la paix dans le couple est un travail qu’il faut faire patiemment à deux. Apprendre à parler juste, à s’exprimer tant en qualité qu’en quantité au plus près de ses émotions, est un apprentissage constant. Le seul remède à une communication juste est la délicatesse du cÅ“ur, véritable compassion en actes. C’est une intention volontaire à se comprendre mutuellement, à lâcher le poids des mots qui nous emprisonnent dans un rôle dont nous ne savons pas comment sortir. Arrêter de protéger ses idées et ses préjugés, suspendre ses jugements, c’est parvenir à une lucidité et à une juste discrimination ; la conscience de soi est alors si intime qu’elle illumine le chaos ou le désordre apparent. Elle se révèle par une  perception fine et perspicace, dans un véritable lâcher prise dynamisant la vérité de l’instant.

 

Question : qu’est-ce que la connaissance de l’instant présent ?

 

La connaissance du présent est le rapport que le sujet entretient avec le réel.  C’est un rapport total d’adhésion au présent, le seul temps réel vécu par notre conscience… Il  nous appartient de nous harmoniser  avec cette intelligence universelle qui s’inscrit dans chaque instant. Cette intelligence créatrice est naissance, confiance, abondance, générosité ; elle aime la vie dans toutes ses formes car toute chose est créée par elle. Tout est inter-relié  en harmonie avec le tout .

 

Question : Est-ce que cela veut dire que le sujet,  qui se relie totalement, consciemment,  avec chaque objet et chaque situation,  se déconditionne ?

 

Oui, les vieux vêtements se désagrégent ; les habitudes font place à l’étonnement et à la nouveauté.  Le sujet improvise et s’en étonne. S’harmoniser avec cette connaissance du présent nous montre le chemin, conduit à la vérité et offre une joie intime illimitée à celui ou celle qui la pratique. C’est une énergie disponible partout qui développe l’enchantement des facultés de la créativité, nous permettant ainsi de participer, lucide et simplifié, au présent miraculeux de l’existence. 

 

Notre vie vient de la vacuité créatrice qui modèle le monde tel un sculpteur invisible façonnant toutes choses apparaissant.  

 

- Nous sommes des nuages d’atomes devenant un corps par le principe de la métamorphose. 

- Nous sommes le mouvement de l’univers qui se personnalise dans « notre vie Â», le miracle de l’invisible devenant    humain.

- Nous sommes le secret qui relie toutes les choses devenant visibles 

- Nous sommes la manifestation créée de l’expression de l’univers, nous en sommes ses fruits, car ici le temps ne passe pas ; il s’éternise en rendez-vous intimes et, chose étrange, ici, toute idée de souffrance a disparu. 

 

 

Question : Comment faire la différence entre le mouvement de la clef qui libère et mes impressions mentales d’être enfermé ?

 

Apprivoisez vos pensées en devenant le maître de votre présence…

 

Ce sont les pensées mentales qui génèrent et conduisent vos émotions et vos humeurs. Votre ressenti ne dépend pas des événements eux-mêmes mais de la façon dont vous les interprétez ! Les pensées génératrices de stress se créent sur une perception faussée de la réalité immédiate. Celle-ci se teinte des impressions du passé et l’événement n’est plus vu simplement tel qu’il est. Ce jugement erroné vous donne une vision déformée des faits, vos pensées deviennent de plus en plus irrationnelles et nourrissent le stress. Revenez au présent, voyez que votre mauvaise humeur ou votre bouderie interprète la réalité de l’instant : n’en rajoutez pas, prenez du recul…..  

 

D’une façon pratique, essayons de porter notre attention sur ce que la vie nous présente plutôt que sur ce que nous voudrions qu’elle soit « Ce qui est, est,- ce qui n’est pas, n’est pas - »

 

Revenons au corps. Il nous aide car il est toujours dans l’instant. La puissance du mystère le syntonise avec l’énergie universelle.  Se fondant avec le ressenti conscient de chacun, cette énergie lui procure santé, vigueur, vision claire, intuition et libre circulation du souffle. Cette connaissance du présent est un lâcher prise aux délires de la pensée mentale 

 

L’accent est à mettre sur le ressenti du sujet en relation avec les événements. C’est un accompagnement attentif et pertinent des situations et des échanges affectifs, relationnels et spirituels, ainsi que sur le pouvoir dynamique de la libre circulation des énergies du souffle engendrant la vie, le mouvement et la métamorphose. 

Cette conscience du présent, sans céder aux sirènes de la distraction mentale ou de l’ennui, confère une simplicité, un allant et une joie insoupçonnés à celui qui la pratique. Cette « méditation du présent sans objet Â» donne l’unicité au sujet qui s’émerveille d’exister sans un ajout venant de l’extériorité. Il entretient un rapport intime avec son créateur. Il ne cultive ni les pouvoirs ni les miracles à l’extérieur mais ressent l’unicité de l’univers en son corps, il s’y résorbe. L’accent est mis sur les qualités de tranquillité, d’équanimité ;  il reste ouvert, relié et dynamique ;  il est vécu car c’est la force spirituelle qui Å“uvre en lui, il ne s’approprie plus ses actes. Son esprit est libéré, ses sens apaisés, il est libre de ne plus s’inquiéter et de ne rien savoir. Il n’est pas un sot ou un niais mais un « Ã©merveillé Â» totalement réconcilié avec lui-même et les autres. Il est renaissant  et favorise ainsi la transformation au gré des choses et des situations qui lui sont présentées. Il est spectateur des forces de la vie et du miracle d’exister.

 

En résumé : La liberté c’est l’action de trouver la clef de sortie de la cage mentale pour découvrir  « le dehors Â» ;

le Grand Amour, c’est de s’apercevoir que l’on a toujours été dehors, que les cages sont illusoires et que celui qui se sentait enfermé a toujours été libre... Et si nous aimions pour du vrai…

 

« Je vois le monde à cÅ“ur ouvert dans une intuition globale. Mon regard n’est pas usé par le passé,

la joie colore tout ce que j’observe. Je vis libre de tout savoir mental, je  découvre, explore et tourne la clé de l’amour dans un mouvement qui ouvre toutes les choses ensemble. Ici mon cÅ“ur et ma pensée disent merci !.

De mon âme expansée à l’infini et revenant ici, ma conscience se dilate et se contracte perpétuellement

comme dans un rapport amoureux… Est-ce une extase, un orgasme, un émerveillement, une intuition,

un surgissement … NON !   Je vois le mouvement de la clef qui  ouvre depuis toujours, ici, dans chaque instant,

le cÅ“ur de l’Amour…, de tous les amours, sésame de l’Amour où tout chaque chose dit « je t’aime » à toute chose… 

Des larmes me caressent les joues, la première pensée se rend visible… : 

 Oui,  je suis le témoin, la célébration, l’assemblée, le prêtre et les mariés. Je suis le principe du Grand Amour ! Â» 

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