Le Coin des Artistes
Plonge
Roxane
Un jour, dans la nuit noire et l’obscurité ... La mort m’a approchée
Mon corps était paralysé ...
Ma respiration s’amenuisait ...
Ma vie, mes rêves, mes projet... s’effaçaient.. J’étais seule face à la mort et j’avais très peur. Alors, j’ai demandé à la vie qu’elle me quitte...« S’il te plaît j’ai trop mal, je veux mourir ». Et je me suis abandonnée ...Et là, dans le creux de mon coeur la vie a chuchoté ...: « Je suis là ». - « A bon tu es là ? mais... je suis presque morte , tu le vois bien … »- « Oui... ton corps est cassé, mais je suis toujours là...
Je suis ce qui te donne naissance, ce qui fait tourner la terre et grandir les arbres.
Je suis avant les pensées, avant les paroles, avant la forme. Je suis ce qui porte toutes les souffrances... je suis là infiniment... »
Alors la vie m’a bercée, elle m’a dit ... « je t’aime sans limite et sans condition...je t’aime au-delà de tout ce que tu peux imaginer... »
Aujourd’hui je suis en vie
Et la vie chante à mon coeur des mots d’amour ...
Ce sont ses prières que je vous offre ...
Petit Jésus
Par Franck
"J’ai publié entre 1999 et 2006 cinq albums de BD, avant de poser mon crayon et de lui faire faire une sieste de plus de 12 ans. J’ai repris ce crayon pour enseigner le dessin aux enfants puis pour donner vie à un personnage appelé Petit Jésus.
Comment est né Petit Jésus ? Un jour, avec des amis, j'ai entendu David nous dire pour s'amuser
" Hier soir, P'tit Jésus est venu me voir et m'a dit qu'il s'ennuyait là-haut, accroché sur sa croix, et qu'il préfererait être sur Terre pour rire avec nous » La graine de cette BD était plantée."
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La vie est simple...
Franck
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Spectacle
par Chahinez et Simon
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Traduction des parolesJ
’ai poussé la porte de l’isolation
Et traversé l’illusion de la solitude
Des piliers infinis
S’étendent à perte de vue
Des tapis épandus
telles les parures de la mosquée el-Aksa
Il parait que tu as voyagé
d’ici à Mecqua !
Toi et moi en vérité
sommes dans une tout autre réalité.
J’ai tourné ma tête à droite
et j’ai vu Ta lumière, Bien-Aimé
Tu as toujours été là
ta présence, je la reconnais !
Ta robe longue et blanche
dressée tel ces piliers en souverain
Ton visage, comme celui de Hiya (Elle)
ne peut se décrire en quatrain.
Et ta lumière, ardente
me dit tout, dans un silence sans fin.
Tu as accueilli Hiya et les compagnons
et tu es devenu Houwa (Lui) au cœur de Hiya.
Vite, vite, tu tapes dans les mains
nous pressant de célébrer chaque humain !
L’autre, n’est pas autre
il est Houwa houwa et Hiya hiya.
Tu t’éclipses
mais ta lumière continue de servir le « ha » dans chaque hawiya (être).
La main de houwa et la main de hiya
en vérité, liés, sont l’origine de l’humanité.
Pluie
Par Laure L.
Mon corps pleure.
La pluie est grise, sur l’herbe
Dont le vert s’ouvre doucement.
Quelques roches glissent sur l’éboulis
Entre les doigts des saules nains.
L’arc-en-ciel fait naître la lumière.
Les larmes sèchent, le corps s’apaise.
Les cailloux caressent le creux de la pente
Et se calent l’un contre l’autre.
Ce qui a fait plier mon corps
n’est ni joie ni tristesse,
mais une tempête
que le silence entre les mots
a levé de terre.
Le vent a laissé un sol nu
Où chuchotent quelques oiseaux,
Où le soir timidement avance son pas
Entre les joncs,
Pour ne pas troubler la fraîcheur.
Mon corps de pluie est un brouillard
Posé sur la terre.
Mais dans sa rosée toute ronde,
Le sourire bleu du soleil fait danser un firmament.
Mon corps de papier
Ecoute le vent tourner ses pages,
Mais la brise, murmurant ses chapitres,
Dénoue ses mots de nuages.
Mon corps d’hellébore fanée
Attends l’hiver pour fleurir,
Le printemps pour grandir,
l’automne pour rêver et dormir,
l’été pour danser
sur cette roue innocente.
Corps de lave refroidie, corps de tourbe,
Sur ton sol pauvre poussent formes et couleurs,
Papillons aux ailes de joie,
Aux vifs regards des fleurs
Qui m’accueillent parfois.
La pluie se pare de gemmes
Pures comme la lune.
Dans les odeurs de menthe,
Parmi les troncs anciens,
Le sentier mène au doux foyer.
Obscur
Par Laure L.
Je ferme les yeux.
Est-ce noir ? Non, simplement obscur.
Sans rien d'immobile.
Le ciel un soir de fête.
Les lumières battent comme des cœurs.
L'obscur est un sapin brillant,
guirlandes bleutées, éclats d'or.
L'obscur n'est pas obscur.
Il vibre.
Traces lumineuses à grande vitesse,
en capillaires étoilées
éclaboussure d'encre blanche,
lait de cristal en brisures légères.
Sucre filé que tire le confiseur
en nappes transparentes,
l'obscur est un tissu damassé,
une indienne fleurie de milles douceurs.
L'obscur te rend regard pour regard.
Il est au fond des yeux, traverse la cornée,
coule sur les joues.
En lui chatoie la pointe de chaque nerf.
Les mots y sont cousus de fils de soie,
poissons des profondeurs
venus pêcher sur le vide,
Vagues tranquilles, houles tissées de clarté.
Les tempêtes barbares des pensées oublieuses
cachent l'obscur sous leurs voiles.
Mais il est le rouage secret, la pluie fine,
le vent immobile, la couleur du souffle,
le soupir de l'œil qui s'ouvre à nouveau.
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Femme des consciences
Femme d’abondance,
Au creux de ton intime tu voyages
Regard tourné vers l’invisible.
Tu visites tes royaumes
Sauvages et indomptables,
Tes terres de liberté
Se dessinent dans ton ciel étoilé !
Tu chevauches des alezans fous,
Tu marches nu pieds, cheveux défaits
Ta seule conquête est celle des terres brulées !
Quand tu reviens de ton intérieur
Comblée, paisible et connaissante
Tu illumines les jours, campée en vie quotidienne :
Autant de pains cuits, de sourires épris
Que d’ignorance attablée à tes terres.
Tes longs cheveux et tes sandales détachées
Font blêmir d’envie les plus fières
Comment au cœur de ta chair mortelle
Faire fleurir le royaume immortel
Toi qui dans les ténèbres veille
Toi qui dans les émotions es reliée
Toi qui dans le fini de la vie trouve l’infini
Puisses tu veiller
Pour que les yeux voient,
Les oreilles entendent,
Les peaux touchent,
Les nez sentent
La délicatesse de l’éternel
Sa tendresse, sa bonté
Offerte à la peau de nos doigts.
Etre femme c’est être flamme
C’est allumer le feu qui voit
C’est ouvrir les yeux
En allumer l’éclat
Pour qu’à ton tour tu contemples,
Tu bâtisses ton temple :
En cheveux roux,
En parfum de nard précieux,
En écoute, en intuition, en consolation,
En délicatesse de connaitre et en même temps de taire.
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Etre femme
Par Anaik
Fleurs
Par Laure L.
Sous les ronces entrelacées et les frondaisons,
la source laisse éclore des fleurs d’écume,
montées des fonds obscurs
en roses bouillonnantes.
Un tourbillon d’ailes lumineuses
brode de ses éclairs minuscules
un voile frémissant sur le silence.
Les saxifrages étoilées penchent leur reflet
sur le front lisse du ruisseau,
pour y dessiner la Voie lactée.
La nuit s’éclaire de fleurs d’argent,
tombées au matin sur la terre humide,
coulant doucement sur la courbure des herbes
pour recoudre le manteau de la prairie,
brodant des mots d’amour sur chaque feuille,
léchant les troncs brillants.
Des trilles entrelacées fleurissent
la tiédeur du jour,
les coeurs battent.
La rivière laisse traîner ses vêtements de pluie
et se couvre de pétales.
Les églantiers soufflent des nuages de blancheur
Sur la nudité de la forêt.
Ce jour-là je me suis souvenue
de toutes ces fleurs brillantes,
De ces couleurs assoiffées.
Leur nom latin m’a échappé.
J’ai laissé leurs caresses
couler sur ma peau
et leur pollen s’envoler.​
Irish Ballad
Henri-Pierre
Caresse du CÅ“ur &
Le RAP des R.I.P.
( résistances intellectuelles passives )
Didier & Valérie