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Retours d'expériences...

 

Nous ne rentrons jamais indemnes d'un atelier avec David. Un travail s'est fait et continue de se faire au plus profond de notre être, remodelant, tout en délicatesse mais sans concessions, notre image-moi et notre perception du monde, ouvrant grand les battants de notre cÅ“ur afin que la lumière inonde les paysages du voyage que nous sommes... 

 

Ces petites textes témoignent, avec une infinie reconnaissance, de nos ressentis au retour de ces moments privilégiés d'écoute et de partage.

 

Ce matin le réveil fut doux. Un peu comme si j'avais, durant mon sommeil, séjourné dans une contrée agréable. 

 

Mon tout premier ressenti fut celui d'une pétillance de joie. Joie de renaître à la vie, joie d'être, bonheur de sentir sous ma main immobile la douceur enveloppante du drap de coton. Ce matin, donc, la Joie fut l'aurore de mes sens.

 

Curieusement, la petite phrase que tu nous a donnée à l'atelier s'est invitée dans cette aurore lumineuse: « j……… »

Et je me suis vite aperçu, non sans un certain amusement, qu'elle apparaissait chaque fois qu'une pensée émergeait, la repoussant doucement de la sphère de ma tranquillité sereine. Puis, sans m'en rendre compte, une curiosité bienveillante m'a fait voir d'où provenait ces pensées... Et, pour la première fois, j'ai vécu cette phrase tant de fois notée lors de nos rencontres mais jamais intégrée: 

" voir naître ses pensées...".

    D'un coup, lové dans ce moment et cet état de sérénité lucide, je           pouvais apercevoir dans la carte de mon Temps/Espace/Mémoire     l'endroit précis d'où naissait chaque pensée. Et c'est en                           contemplant cette étrange cartographie/galaxie de l'image moi

    que j'ai senti et touché de l'âme... que Je suis avant mes pensées.

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J'aurais pu poursuivre le voyage. Mais, David, c'était un peu trop vertigineux. Un peu comme si ma vision s'élargissait d'un coup et que 1001 sentiers apparaissaient brusquement. Alors, l'Outarde Michel Printemps  s'est en plein vol mis la tête sous les ailes (la manœuvre n'est recommandé dans aucun manuel, sauf celui des kamikazes...) et a, dans une déconcertante douceur, amorcé sa chute vers le corps.

 

Mon corps me parlait. Pulsion rassurante parcourue de quelques douleurs de vie... Et puis, un peu au dessus du nombril, une angoisse se manifesta sous la forme d'une contraction légère mais tenace. Je la connais bien. Car c'est elle qui, d'habitude, sert d'aurore à mes sens. Je la sentais et... je la voyais. La carte/galaxie de mon TEM brillait encore dans l'aurore, et je vis dans cette angoisse sourde toute à la fois l'inquiétude du petit garçon pétrit de terreur à l'idée de se rendre à l'école, les inquiétudes très anticipatoires du gestionnaire de moyenne voltige et... cet incroyable instinct de survie qui passe de génération en génération. Je mis la main sur mon ventre et, avec un grand sourire, je dis à cette angoisse: " je t'ai vu et je t'ai accueilli. Je comprends en cet instant que tu es bien plus que cette inquiétude à laquelle je t'associais. Tu es la vie qui progresse et persiste en dépit de tous les obstacles et de toutes les projections. Merci pour tout". La crispation se fit bien plus légère. Et, un peu plus haut, le cœur irradiait.

 

La journée fut belle... 

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Merci David !

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En balade ce matin, le visage de « dieu »…!!!! m’est apparu, j’aime l'écrire en arabe الله, Allah, je dis dieu et non la vie, ça me semble différent et c'est nouveau pour moi ... 

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Un petit oiseau fluorescent qui volait et effleurait le long du lac, et que je suivais à vélo, il s'amusait à me dépasser, m'attendre puis ... on s'amusait ensemble. Quand tout à coup ce visage était l'ensemble du paysage et j'en faisais partie. Chaque chose semblait séparée et distincte, et en même temps je la sentais en moi être une seule chose, ce visage. Je me sentais à la fois une vivante aimée, protégée, et libre de rire, de m'amuser.

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Ce visage n'avait rien de figé comme les photos, il est vivant et son mouvement porte en lui tous les mouvements (le rire, l'étreinte, la force... ). Il y a un lien très fort, j'ai l'impression de l'avoir toujours aimé. 

​

C

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C'était une journée particulière aujourd'hui... c'était mon anniversaire et deux amies d'enfance que je n'avais vues depuis longtemps m'avaient invitée à passer le week-end dans un petit coin de paradis. Nous avons marché, et il y avait cet arbre près d'une chapelle. Si majestueux et gracieux... Ses feuilles dans l'humidité de l'air étaient d'un vert lumineux comme au printemps naissant... J'avais regardé ta video juste avant de partir et je le ressentais comme miroir de mon immobilité vivante... Ma créativité s'exprimait sans avoir besoin d'un quelconque pinceau, Dieu m'offrait sa palette et mon corps offrait son émotion.

 

Je ne recherche plus l'expérience et c'est miraculeux et joyeux de la voir s'inviter...

​

F

 

Témoignage de Jeannot

 

Bonjour David

 

J'aimerais partager avec toi une expérience que j'ai vécu mardi dernier. Alors Voici : 

 

En lisant  mon roman mardi soir dernier, je suis tombé sur le mot conscience. Le mot était dans la phrase suivante : « Mais finalement, sa conscience se dilua et il sombra dans un sommeil profond ».

 

Spontanément, une interrogation émergea. C’était une invitation à expérimenter un voyage tourné vers l’intérieur et à observer ce qui se manifeste en ma présence; comme un observateur tranquille voulant être là uniquement comme témoin. Très soudainement, sans effort, il y a eu une bascule. Je me suis retrouvé dans un vaste espace, silencieux et complètement ouvert à ce qui est.

 

Il y avait des pensées, mais elles n’étaient pas moi. Cependant, elles n’étaient pas étrangères à ce que je suis. Certaines d’elles étaient très combatives. Elles ont notamment tenté de discréditer ce que je vivais. L’acuité exceptionnelle dans lequel je me trouvais rendait celles-ci amusantes et surtout non convaincantes. 

 

Il y a aussi eu un détachement corporel. Par moment, je ne sentais plus mon corps. À d’autres,  je m’amusais à faire tourner mon visage à 180 degrés sur lui-même. C’était sans peur et sans jugement.

 

Au point le plus libre et le plus joyeux de l’expérience, je voyais déferler la vie. C’était un continuum de mouvement intense, immense, soutenu et très délicat. J’étais émerveillé et rempli d’une grande joie. Je sentais que j’étais la vie, qu’elle me traversait entièrement dans l’immensité que j’étais.  Il y avait certes de l’intensité, mais ce n’était en rien apparenté à de l’excitation ou de l’agitation émotionnelle. C'était tranquille. 

 

Quel magnifique cadeau de pouvoir goûter à cela.

 

Je suis heureux d'avoir expérimenté pour une première fois cette présence intense. Je suis d'autant plus heureux qu'un chemin s'est formé et que ma route se poursuit. Je suis rassuré. 

 

Merci de m'accompagner cher ami 

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Jeannot

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Témoignage de Janick

Exercice de la « petite phrase » de la nuit : 

 

Hier au soir j’étais vraiment dans un grand moment de tendresse avec moi-même, avec la vie, et je suis partie d’ici tranquillement, et arrivée au bout du passage, il y a des arbustes verts et à à peu près 1m, 1m50 avant d’arriver à ces arbustes verts, il m’est venu le sentiment que j’étais le processus de la chlorophylle et de l’air qui se photosynthèse.

J’ai trouvé ça amusant, et il m’est venu aussi de dire, je te reconnais, ça me rassure je suis la chlorophylle. Bon alors heureusement je peux le dire ici et pas ailleurs.

Alors c’était froid et vert, frais et vert, et c’était formidable de pouvoir vivre cette notion d’être le processus de quelque chose à un mètre cinquante de ce quelque chose.

 

Je suis aussi rentrée tranquillement à la maison, j’étais fatiguée, je suis rentrée pour faire la petite phrase. Me coucher et faire la petite phrase.

 

Et là, j’ai vécu un grand moment aussi, cette première phrase que j’ai prononcé…

Ça m’a ramené, je devais avoir 4 - 5 ans et je vivais d’être dans la galaxie. Sauf que je n’y mettais pas aujourd’hui, la conscience et la paix qui va avec.

Ce que je vivais moi à cette époque là, quand j’étais enfant était quelque chose qui me terrorisait parce que je ne mettais pas de mot sur cela. Et mes parents n’avaient pas la pédagogie nécessaire ni de me rassurer ni pour quoi que ce soit, c’était l’inverse. Donc j’en avais fait un moment de terreur. J’ai beaucoup de …. « Gratitude ». J’en avais fait un moment de terreur, c’est à dire, très souvent je je je je crois que je me suis dis que j’étais perdue face à ça, face à ce Je. Et la deuxième phrase qui dit « Je vis Ici » » j’habite Ici » et « je suis en cela ». Ça m’a ramenée dans toute l’unité de cette présence, mais ça a remis de l’unité et une réconciliation entre tous ces je. Qui pour moi étaient très séparés et je ne savais pas quoi en faire, et c’était une véritable prison. Et là d’un seul coup, ça a fait chllouuuuu et ça c’est remis tout ensemble, et surtout par rapport a ce que tu dis : « Je reconnais ça me rassure » j’ai beaucoup de gratitude d’avoir cet exercice et je le pratique parce que ça me permet vraiment d’être dans le présent maintenant. Alors que j’ai passé une grande partie de mon temps à être en orbite, c’est à dire à être dans cet endroit que je connaissais, et qui pour moi était un endroit en fait qui me rassurait. Être l’univers me rassurait. Et je ne savais pas que je pouvais être l’univers et être aussi maintenant, dans cette même présence.

Donc voilà.

C’est un réconfort, une réconciliation j’ai vraiment senti ce que c’était que cet univers là, qui venait dans l’adresse ici, ça m’a encore surprise, ah ouais tu es là toi, et c’était le même je c’était cette même identification donc c’était beau oui effectivement c’était très beau.

J’ai dormi dans de la réconciliation

Ce matin, ben voilà ouvrir les yeux et recommencer cette petite phrase.

Alors oui, il n’y a plus aucune crainte de faire du mal ou d’être le mal, ou d’une autorité quelconque, il n y a plus la nécessité d’être la victime de rien du tout, il n’y a plus rien de tout ça, c’est juste être de la même personne.

Après c’est jouer à je te reconnais ça me rassure.

David : Avant il y a des cuirasses comme ça pour se défendre, armées comme les chevaliers et puis il y a des cuirasses de tendresse de délicatesse, quand vous faites des gestes de conscience vous mettez votre cuirasse de délicatesse, de tendresse, d’affection de reconnaissance, et elles sont bien plus invincibles que vos anciennes cuirasses.

* * *

Témoignage de Janick

 "Exercice"

 

La première fois effectivement je me suis mise  dans la situation de me sentir supérieure, mais alors très vite sur la deuxième fois, il y a quelque chose qui m’a rattrapé et ce qui fait que quand j’ai parlé, je me suis retrouvée plutôt comme dans de l’aveu, et c’était très doux, très tendre et il y avait beaucoup d’amour de pouvoir reconnaître, enfin c’était vachement important pour moi d’aimer aussi cette partie qui est celle que je suis dans mes failles et mes faiblesses, et je pouvais dire avec tendresse, « il y a des fois ou je peux me montrer supérieure Â», ce n’était plus dit avec arrogance, je m’aimais de pouvoir le dire et j’aimais l’autre de pouvoir le dire, c’était peut-être de la compassion,((david) c’est le côté vertueux de la brouette).

Mardi-soir, sur les berges de la rivières des milles-îles. Je sillonne un sentier de promenade en regardant les feuilles qui, déjà, commencent à joncher le sol. Je me glisse doucement dans l'exercice de reconnaissance pratiqué dans le cadre de la formation 7. C'est que je l'aime bien, cet exercice... Je ne suis pas perdu dans la contemplation du soleil couchant, pourtant superbe dans sa gerbe de nuances orangées. C'est plutôt mes pieds que je contemple. Et l'asphalte qui les supporte dans leur danse si bien synchronisée. Une seconde s'étire, puis deux et... je me surprends à penser à toutes les forces nécessaires pour donner corps à ce sol lissé. Pour lui permettre de soutenir le rythme cadencé de ces deux petits petons et tout ceci... quelque part dans l'amas d'étoiles diamantées d'une galaxie marathonienne. C'est si beau... Je reconnais alors le condensé de miracles à l'œuvre dans ces quelques centimètres carrés qui supportent mon corps. C'est une sensation tout à la fois très physique et difficile à mettre en mots.

 

Le regard devient caresse...

 

Caresse sensible au miracle à l'Å“uvre dans toute chose... 

 

Le miracle devient évidence et devient à son tour caresse pour mes yeux...

 

Et encore une fois résonne cette phrase dans mon esprit: la Vie se reconnaît dans la Vie...

 

Elle est si agréable, cette caresse sur les yeux. Sensation nouvelle, que je goûte un petit moment. Je m'y pose, même, pour m'apercevoir qu'elle gagne mon cerveau. Et se manifeste par de légers picotements sur le lobe frontal, puis sur les côtés et en arrière. C'est une première, ça... Mon cerveau ne s'était jamais manifesté de la sorte! 

 

La promenade se poursuit... Je décide alors d'apporter une variante à l'exercice entamé: ce n'est plus mon environnement que je m'amuse à reconnaître, mais mon corps. Où du moins certaines parties de ce dernier. La voix de David rythmant les 5 centrations me revient alors et je porte mon attention sur mes sourcils. Et là, sur quelques pas... la promenade devient farandole céleste. 

 

Badaboum de fulgurances...

 

Je ressens et je contemple le relief de mon visage comme jamais auparavant. Je peux le percevoir tout à la fois de l'extérieur et le regarder de l'intérieur, et sentir la douce brûlure de son relief dans ses moindres replis. C'est un état de conscience nimbé d'un profond amour.

 

Où l'on se reconnaît soi-même comme Miracle palpitant dans un essaim de miracles...

 

Où l'on se reconnaît soi-même comme Miracle voyageant à l'intérieur du Miracle qui voyage. 

 

Je constate alors qu'un sourire immense m'habite. C'est un sourire particulier, qui transcende les lèvres et le visage pour habiter le corps et l'esprit. Qui irradie chaque cellule du bonheur extraordinaire d'être en vie et, très étrangement, d'une certitude qui se ressent  Ã    défaut de pouvoir être nommer... Un sourire sans âge,  qui se joue du temps et de l'espace pour permettre au fleuve de se ressourcer à sa source... Et dont on comprend, avec le cÅ“ur, qu'il est bien plus grand que cet univers que l'on croyait incommensurable. 

 

Bonne promenade, les amis!

* * *

Je viens à l'instant de désherber le liseré de terre longeant notre haie de chèvrefeuille. 

 

Je m'y suis appliqué comme j'aime tant le faire, en saisissant chaque brin d'herbe par la racine et... en prenant mon temps.

 

J'étais là, à quatre pattes et le dos tendu, absorbé dans cette tâche toute simple et y prenant un grand plaisir.

 

Et puis soudain... 

 

Un sourire a illuminé mon visage. Tout à la fois sourire des lèvres et du cœur, sentiment de béatitude, déferlement de joie et de reconnaissance qui précédait même la pensée qui allait lui donner un nom dans mon esprit.

 

Sans m'en apercevoir, je venais de poser un geste de conscience. Chaque brin d'herbe cueilli semblait ponctué, dans mon cœur, d'un doux murmure: je reconnais, je reconnais, je reconnais... Et, comme à chaque fois que je le pratique, l'exercice m'a propulsé dans un espace et dans un ressenti sans temps. Espace de gratitude et de joie ou l'on devient immensément vulnérable et perméable à la beauté, au mystère et à l'explosion de Vie qui habite toute chose: la délicatesse et l'incroyable variété de ces herbes minuscules, le chant des oiseaux nichés dans l'arbre tout proche, la texture et la caresse de l'air environnant, et tant d'autres choses...

 

Il n'y a plus de mots.

 

Il n'y a plus de Michel. 

 

Il n'y a plus que cet espace sacré où la Vie se reconnaît dans la Vie.

 

Toute ma gratitude, David, pour me permettre de vivre des instants si précieux.

 

Je t'embrasse affectueusement, en espérant que tu puisses un peu profiter du feu d'artifice qui illumine le centre de mon esprit....

 

Michel L

'ai reçu un cadeau démesuré, difficile à qualifier... gigantesque... himalayen...

Un exercice m'a permis de voir l'horreur de la situation.

J'ai été témoin de la guerre dans laquelle j'étais un soldat engagé, friand de sang.

Que de coups ! Que de blessures !

Au nom de croyances imposées

par des rois/reines cachés derrière des voiles.

L'intensité de mon engagement de soldat m'a fait rire.

La ferveur de mon combat et la fin irrévocable de cette guerre m'ont fait pleurer de Joie.

D'autres guerres je découvrirai dans l'avenir.

D'autres carnages se révéleront.

Je m'installerai sur un trône : la Paix.

Je deviendrai mon propre Roi

 

Sonia

Encore un immense merci pour ces quatre jours de réconciliation...

Un grand calme s'installe en moi.

Je vois avec le cœur ce que je ne percevais qu'avec l'intellect...

La réconciliation n'est que l'acceptation pleine et entière que l'autre est comme il est et que je n'ai pas à chercher à le changer. Chacun est parfait dans sa perfection...

Il n'y a pas d'erreur et pas plus d'histoire...

Je crée le monde d'instant en instant...

Et peu importe ce que je fais, l'essentiel est d'avoir toujours en moi cette envie de danser...

Les miaulements de mon chat à mon retour résonnaient comme un chant d'amour... Tout était là, comme tout est là maintenant...

Les cloches de la cathédrale sonnent...

 

Florence

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Durant mes longues vacances d'été, je me suis amusé à rechercher ce qui était à l'origine de cette "quête spirituelle" qui ne cesse pas depuis une trentaine d'année.  

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Dans les premières années, j'étais un tel agglomérat de peurs et d'angoisses que j'aurais pu penser que cette recherche visait un apaisement de ces terribles maux. Mais il n'en fut rien car après les avoir "vaincus", la recherche continuait.

 

Puis suite, à notre rencontre, en te voyant enseigner, la plus folle des pensée m'a traversée : "Plus tard, quand j'aurais réalisé mon Soi, je pourrais peut-être transmettre..." :-)) 

Merci à toi d'avoir coupé court à ces divagations mentales avant qu'elles ne prennent corps dans un mental totalement délirant. Tu m'as alors dit de façon tranchante quelque chose comme :

« Ne prends pas l’enseignement, mets toi plutôt au service de l'enseignement pour que la tige devienne fleur féconde..». 

J'ai tout de suite lâché ça aussi, mais la soif n'était toujours pas épanchée.

 

Aujourd'hui, je suis bien dans ma vie, je me sens équilibré, en bonne santé, tout va bien ... et pourtant ça continue, mais alors d'où ça vient?

 

Un jour au début de ces vacances, la réponse est venue, il n'y a rien à l'origine de ça, c'est juste un élan, un appel!  Et moi au fil des années et des lectures diverses et variées sur le sujet, j'en avais fait un but à atteindre, la recherche du Saint Graal, tout l'inverse d'un appel ou d'un élan. quel soulagement ça a été pour moi, une couche qui partait encore, une chose de moins à faire, et pas la moindre :-)) Je passais du vouloir au non vouloir.

 

A la fin des vacances, que je choisissais toujours avec soin pour être les plus longues et les plus belles possibles (en échange de toutes les souffrances que je m'infligeais en terme de travail durant l'année :-)) ), je m’aperçus que quelque chose avait changé. Le traditionnel compte à rebours "plus que 3 jours, 2 jours, c'est déjà fini, zut il faut reprendre le boulot" avait disparu. Puis de retour, une autre surprise m'attendait, fini les vivement le week-end, chaque jour né (ne me demande pas de droit d'auteur :-) était devenu égal. Quel soulagement ! Quel bonheur! Enfin ne plus vivre pour demain!

 

Puis la nuit dernière, après avoir passé un week-end à être submergé par des larmes de joie, j'ai vécu une magnifique expérience.

 

La nuit est passée, à moitié endormi, à moitié éveillé, le temps était suspendu. Dans les phases plus éveillées, il m'arrive souvent de penser à la journée du lendemain. Mais là c'était différent, c'est comme si ce que je vivais dans la journée s'actualisait (pour reprendre tes termes) dans la nuit, je vivais un infinité de moments présent. C'était magique.

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Exercice où David nous dit une phrase un par un en regardant la rivière.

En marchant juste après l'exercice, je me ressens point immobile, éternel, où je perçois le mouvement à travers ce point immobile et hors du temps. Puis, je regarde les nuages qui passent dans le ciel et je perçois comme un ralentissement du mouvement tout en étant point immobile... Les mots qui me viennent : « le ralentit de l'immobilité».

Ensuite, je regarde les fleurs et les herbes devant moi. Je me ressens alors comme un arbre, puis présence ayant toujours été là et connaissant intimement l'âme secrète de chaque fleur, chaque brin d'herbe. Je suis très émue de vivre cela...

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En montant au bivouac.

À un moment donné, je vois que je râle, je me centre sur le pied qui vole, puis mon attention se porte sur les petites fleurs qui bordent le chemin, je me sens en lien, je ressens notre « Vivance », l'émerveillement de la beauté.

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En descendant du bivouac

Je me mets dans ma fenêtre, je me ressens point immobile et je perçois un mouvement nouveau : un ralentissement du mouvement, comme avec les nuages et un mouvement de rencontre entre la sensation d'être sur un tapis roulant et mon immobilité. Comme si les deux se rencontrant disparaissaient dans un mouvement les englobant tout deux.

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Impression générale pendant l'atelier et après l'atelier.

J'ai ressenti intensément pendant cet atelier que je suis tout ce qui est. Les paroles qui sont dites, ce que je vois, chaque chose qui m'entoure... Cela m'a profondément émue de ressentir que tout est moi et que je suis tout...Il n'y a jamais eu d'autres...C'est une expérience qui s'est poursuivie encore un temps après l’atelier et que j'arrive à connecter encore de temps en temps...

Merci  à toi d'être l'inventeur enjoué et malicieux de ces exercices qui provoquent des prises de conscience, toujours de façon inattendue.

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D

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La différence globale quand je rentre après les autres expériences de groupe que j’ai pu vivre... c’est que je suis capable de faire le lien entre ma vie quotidienne et les sensations et ressentis que je ramène. Avec tous ces souvenirs sains simples qui me permettent de m’ancrer dans la réalité.

Je ne plane pas je suis au contraire bien présente dans la vie, consciente de cette incertitude glorieuse, et de mon île mystérieuse.

Je te parle de cela car ça pourrait être ma tendance, me rassurer par la fuite de la réalité ou le déni. 

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Puis...

 

La Navarre, Mérignac, la Corse…

Je suis tellement gâtée et je me gratifie d’avoir su m’offrir tous ses merveilleux moments.

Je remercie tous ceux qui y ont contribué, les lieux que j’ai traversés, les lieux qui m’ont accueillie, la nature, le soleil, la lumière et la nuit, l’univers et tous ses contrastes, la vie qui se manifeste au travers de ce que je rencontre.

Je prends tout, je me laisse traverser, j’ai ressenti ce que ça voulait dire : je suis traversée, je suis sur ce tapis roulant de galets, dans ce paysage qui défile, passe et disparaît. Je suis

Et je me love dans l’immensité et la profondeur de l’univers concentré en un point, là juste dans mon cœur.

Je n’ai absolument plus le même positionnement dans la vie. Si je suis au centre c’est en temps que note dans la symphonie de la vie, en résonnance libre et particulière, et partie prenante de l’émergence du nouveau.

Je m’aime comme je suis, c’est génial. Ça change tout, je suis consciente de mes comparaisons et de mes jugements… Et en plus après cette prise de conscience je reviens vers mon nombril.

 

La petite phrase

Un cadeau!

Une fois particulièrement j’ai voyagé entre les mots, ils sont devenus des météorites, des pensées comme des bulles que je voyais de l’extérieur et je filais à grande vitesse dans l’infini.

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L'écoute

Plusieurs souvenirs sains :

ceux de la Navarre dans les exercices d’écoute et ceux vécus en Corse . Je vois dans le regard de l’autre la profondeur et l’espace infini du présent, c’est comme une fenêtre.

Dans la conversation je cultive les moments de conscience où j’écoute avec mon cœur dans mon silence intérieur, et émergent des mots, c’est simple. 

Nous avons refait les exercices avec Cécile, nous avons expérimenté que plus la reformulation était directe, simple, courte, plus on se sentait entendue et du coup sereine et calme.

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Je retiens et je mets en application

- Que les pensées sont comme des mouches, et je les chasse. (Ca devient un jeu joyeux)

- La fenêtre 

- La petite phrase 

- Qu’il n’y a pas de séparation 

- La sensation de mon îles mystérieuse où tout émerge

- Ecouter à partir de mon silence intérieur, l’histoire du miroir et sa posture. Que cette écoute permet à l’autre de se voir et de s’entendre.

- Tout est en mouvement, ce qui me met dans une incertitude glorieuse et créatrice.

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Si Mozart a composé « la petite musique de nuit » David, lui a écrit « la petite phrase de nuit » . A mes yeux, David est le grand virtuose du voyage intérieur et je peux le reconnaître comme le guide aimant qui m’a permis de découvrir des terres et des cieux inconnus de moi-même.

 

Je suis toujours très heureuse de participer à un atelier avec David, parce qu’au bout de quelques minutes dans sa présence, j’ai déjà dans le corps la manifestation de l’ardeur, qui me prend les tripes et me donne envie de sauter à cloche pied dans les champs, en chantant des comptines comme une enfant de 7ans. J’ai d’ailleurs guère plus de 7 ans et ça m’plait.

Il se passe toujours quelque chose dans un atelier de David, et en ce qui me concerne «  je voyage » beaucoup. Je voudrais aujourd’hui témoigner d’un petit voyage intérieur lors de l’atelier de Pâques 2016.

Etait-ce à cause des « œufs », je ne sais pas, toujours est-il que le matin de Pâques, après une douce nuit, encore dans un demi sommeil, je répète «  la petite phrase » que David nous avait donnée la veille, et là, soudain, dans mon esprit apparaît un flash comme si on venait de me prendre en photo, et apparaît devant mes yeux le trou d’une pleine lune dans un ciel d’encre. J’observe ce trou et je suis tout d’un coup attirée à l’intérieur. Le mouvement est lent, je me ressens comme un plongeur descendant dans un large tuyau  lumineux le long d’une corde. J’entends même des ppchhhchhh dans mes oreilles, tandis que je descends, je descends… dans un grand calme et une grande lenteur. Je ressens même une légèreté dans le corps. 

Et voilà que je me retrouve bientôt, suspendue au bout de la corde que je tiens d’une main, en dehors de ce tube  couleur de lune et Je me balance dans l’espace au bout de cette corde.

 J’ose alors lâcher la corde à laquelle je me tenais, et me retrouve un instant immobile, seule, flottante et légère dans le silence… tout en sentant en même temps un point dense dans le nombril. 

J’observe, je regarde autour de moi, tout est bleu nuit comme un ciel plein d’étoiles, je regarde cet espace immense quand je découvre au loin un point lumineux. Dans mon esprit ça dit : « par là » . 

Et voilà que mon corps bascule autour de mon nombril, je me retrouve plongeant la tête en avant et absorbée à une vitesse folle par ce point. Un univers boréal défile devant mes yeux, banderoles colorées, vert, bleu, jaune, vouf vouf vouf, ça défile à la vitesse d’une fusée propulsée. Le point lumineux se rapproche de plus en plus, en zoom rapide, et me voilà soudain devant une énorme sphère solaire en irruption . 

Je me vois alors tambouriner de la tête contre la sphère, je sens dans mon corps un effort immense boum boum boum, je percute, je percute et me ressens spermatozoïde devant un ovule. Quand tout à coup c’est l’explosion, je la vois, éblouissante, atomique, tout s’est ralenti à ce moment-là, je vois comme un nuage radioactif, rouge orangé, très lumineux , et je me sens à nouveau absorbée dans une vitesse folle, par une espèce de fournaise très lumineuse. Puis instantanément, arrêt sur image, je sens comme si mes yeux étaient tournés à l’intérieur, je les ouvre, et mes yeux voient, dans la lumière du jour, le visage d’un jeune homme souriant penché sur moi, et dans les yeux de cet homme, que je reconnais alors, et qui est mon père, dans les yeux de cet homme je vois l’EMERVEILLEMENT, et le bébé que je suis ressent un grand étonnement, une douce surprise. Etonnement de découvrir que la première chose qui est rentrée dans mes yeux de bébé, c’est l’émerveillement de mon père. J’ai aussi senti à ce moment là mon cœur se gonfler comme si j’étais moi-même respirée. 

En émergeant de ce songe, ouvrant les yeux et  découvrant les murs de ma chambre, quelque chose s’était imprégné en moi de la compréhension de l’instant naissant et de la valeur du courage.

Le courage de prolonger ma naissance, me replacer, me repositionner dans le vivant, avoir le courage de faire vivre la naissance à chaque instant, et que l’émerveillement soit avec moi-même, comme ce qui est entré dans mes yeux par le regard délicat de mon père dans cette expérience .

 

Pendant les ateliers avec David, je fais souvent des expériences explosives. 

Une fois, après les centrations, David nous demande d’aller marcher dans le jardin un petit moment.

Je sors donc dans le jardin et me ressens dans le corps, pétillante comme une bouteille de perrier ( le père y est  ). Je marche en pensant à une phrase de David qui dit : « ce n’est pas nous qui marchons, c’est la terre qui nous porte » et je pensais à cette terre suspendue dans l’univers, qui tourne et que je ne ressens pas tourner, quand soudain, devant moi, le paysage se met à défiler comme si j’étais à 2oo à l’heure en voiture, alors que je marchais au pas . 

Puis  soudainement, un espace apparaît comme un écran de cinéma où je vois très nettement, et les yeux ouverts, le big bang, une explosion faramineuse et aussitôt, à très grande vitesse, très en accéléré défile devant mes yeux le processus de l’évolution : 

Les explosions, la formation des planètes, la terre, les océans, les ectoplasmes, les mitochondries, les dinosaures, l’ère glaciaire, des paysages fleuris, les singes, les premiers hommes, les gaulois, le moyen âge, la révolution… tout cela défile en accéléré jusqu’à un soudain arrêt sur image où je me retrouve au présent, dans le jardin, debout, immobile comme si je venais de vivre mon propre voyage de l’infini jusqu’à moi aujourd’hui dans ce corps. Je regarde mes mains pour voir si je suis entière et un grand WAOUU sort de ma bouche.

Promis, je n’ai rien fumé. J’ai goûté cette expérience dans un moment de grâce, ça décoiffe c’est sûr mais au moins, on ne yoyote plus de la touffe et on n’ondule plus de la toiture !  

Mais oui on s’amuse avec David ! et j’aime ça !  

 J’aime aussi sentir en moi l’écho de ce qu’il enseigne. Parfois je me ressens même comme une terre fertile et fécondée de graines de conscience qui fleuriront au précieux jardin de mon Eden . 

Un jour , j’ai même perçu dans la profondeur quelque chose de très précieux qu’il donnait depuis la chambre secrète de son cœur et ça m’a bouleversée et je me suis dit à ce moment là : « Oh ! c’est ça l’Amour ». 

 

Martine L.

 

Un petit mot juste pour vous dire merci. 

 

Merci pour ces visites au Québec et pour vos accueils en France. 

Merci pour votre attention et vos délicatesses spirituelles, pour ce partage d’enseignement qui vous traverse et que vous déversez afin qu’il nous traverse également.

Merci pour votre présence fluide bienveillante qui a su frictionner les écailles de mes illusions. 

Merci pour cette approche ludique et percutante qui a permis à mes peurs de se laisser apprivoiser dans un enchantement décapitant.

Merci pour le don et la transmission de la verticalité immortelle pour une autonomie non-directionnelle de l’instant infini.

Merci pour votre générosité aimante et libre qui, comme une caresse rayonnante de l’aurore, sait inviter l’autre à se lever et à être aussi libre.

 

Une trace vivante de liberté lumineuse m’habite

 

Merci 

 

Yves

Cher David,

 

Aujourd'hui j'aimerais te dire un grand merci car j'ai l'impression que tu as fait énormément pour moi et que tu m'as tellement aidé ces derniers temps même sans être là. Que ce que tu nous enseignes existe en chacun de nous et peut agir comme un véritable guide à chaque instant. J'ai l'impression de sentir ça en moi, comme si c'était toi et en même temps moi aussi. Pour la 1ere fois depuis toujours, malgré tout les aléas et les mouvements incessants de la vie, je me sens rassuré et paisible de sentir cette paix en filigrane en moi. Ayant dit tout ça, je ressens aussi une grande joie et un grand bonheur à l'idée de te revoir et de passer ces quelques jours ensemble.

 

M

Merci  encore pour ce grand bonheur du week-end.

Merci de me permettre de me retrouver à chaque fois un peu plus avec cette douce intimité au fond de moi.

Merci de m'avoir permis de toucher du doigt cette dichotomie entre mon moi boîte mémoire et sociale qui m'empêche de retrouver mon moi renaissant esprit de l'enfance où tout est possible, pour moi ce fut vraiment un enchantement magique et une grande découverte.

Merci pour toutes ces richesses que je reçois et qui me permettent de me regarder en face .

Alors merci!

 

Mireille

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