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Aider son prochain...

... et se retrouver en difficulté !

Par David Ciussi

 Qui a envie d’aider son prochain… et… se retrouve en difficulté… 

 

Depuis que l’évolution nous a appris, qu’ensemble nous avions plus de chances de survivre , que l’union fait la force et que des sentinelles se sacrifient pour la sécurité du groupe, sans oublier , nous ne cessons de perfectionner la stratégie « d’aider l’autre » surtout si l’on se réfère à la religion judéo-chrétienne …. Si les mamans et les mammifères n’avaient pas cet élan de protection, la vie ne serait pas transmissible. Quelle est ma responsabilité face à l’histoire de l’évolution collective de la société, est-ce que « j’aide les autres Â» ou est ce que « je me montre Â» aidant les autres !

 

Est-ce que je me connais ou est-ce que je parais ?

Suis-je un cerveau en réponse automatique ou suis-je conscient des potentialités illimitées d’être le lien fraternel et le témoin éveillé de l’amour de la vie pour les humains ?

Suis-je conscient qu’à travers mes yeux, vivent le règne du reptilien, du mammalien, de l’homme cérébral avec ses stratégies comportementales réactives mais aussi celui de l’humain éveillé à sa conscience spirituelle ?

 

Examinons les stratégies comportementales automatisées du « Sauveur »

 

Le sauveur se sent plus compétent que l’autre, il est identifié à son rôle, il aide sans que vous lui demandiez de l’aide.

Il a une mission morale : faire quelque chose pour l’autre.

Il a des projections sur les autres : l’autre va mal, je dois l’aider.

Le sauveur se nourrit d’une image idéalisée, icône religieuse du saint, martyr ou missionnaire.

Le sauveur est persuadé d’avoir la solution tant au niveau moral, politique et sociologique. 

 

Les conséquences indirectes sur les autres sont « j’ai la solution, toi, tu ne sais pas… Â»,« Je détermine ce qui est bon pour toi : tu n’as pas appris par toi-même Â» : l’autre se sent infantilisé et victime. Il perd son autonomie et sa confiance en soi.Le « sauveur automatisé » ignore totalement ses besoins personnels de briller ;en fait, il se dévalorise tellement qu’il a besoin de faire des choses extraordinaires pour exister.

 

Aspects positifs du « sauveur » de l’instant présent dans le triangle relationnel vertueux.

 

Générosité, compassion, altruisme, action, élan naturel, pédagogie de l’espoir immédiat, innocence, enthousiasme, élan de fraîcheur, initiateur de transformation, de beauté.

 

La voie pédagogique à découvrir pour ne pas s’habiller des vêtements brillants du sauveur est la conscience de soi, le geste de l’esprit éveillé qui relie les trois cerveaux dans l’instant présent.

 

Cette connaissance du geste pédagogique de l’esprit est presque inconnue, la plus négligée, la moins comprise, la plus redoutée car c’est ici que l'on plonge dans la spiritualité, c'est-à-dire dans des états de conscience qui sont inconnus aux trois cerveaux précédents, d’où les fortes résistances psychologiques de la perte de soi, d’un vide existentiel, d’un manque de lien affectif, la peur de la souffrance et de la mort du corps.

Les témoins de ce passage nous invitent à pratiquer par transmission pédagogique ces pratiques hors de toute attente ou de compensation dans l’esprit de la découverte naturelle et ludique de soi.

 

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